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Qu'est-ce que le nouveau permis voiture deux phases?
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Qu'est-ce que le nouveau permis voiture deux phases?
Le permis en deux phases ? « C’est juste un moyen de se faire de
l’argent en plus ! » « Ça sert à rien ! » Voila ce que l’on me répond
quand je demande aux gens ce qu’ils pensent du fameux nouveaux permis,
valable depuis décembre 2005. Je vais tenter d’éclaircir le sujet. Il
serait tout de même alarmant qu’une nouvelle loi soit instaurée sans
réellement avoir d’utilité.
Des chiffres qui tuent
Vous
connaissez certainement tous l’expression « boire ou conduire ». Tous,
mais vous ne la respectez pas forcément. Les chiffres sont clairs :
selon l’Office Fédéral des Statistiques (OFS), 38 morts, - dont 8
passagers -, sur 162 dans des accidents de voiture en 2007 étaient des
jeunes âgés de 18 à 24 ans c’est-à-dire 23.5 %. Et dans les accidents
dus à l’alcool, ils sont 15 sur 58 morts, soit 25.9 %. Ce qui nous fait
une belle part du gâteau ! Vous me direz que cela ne représente qu’un
quart des victimes, et vous aurez raison. Mais il ne faut pas oublier
que l’on considère une tranche d’âge de 6 ans seulement, ce qui est
minuscule ! Imaginez vous : les conducteurs de voiture peuvent avoir
jusqu’à 70 ans, voire plus ! Les jeunes âgés de 18 à 24 ans devraient
donc former moins de 10 % des conducteurs, si l’on ne prend que l’âge
en compte. C’est également le cas pour le nombre de blessés dans les
accidents de voiture, qui s’élève à 22.5 % (dont 31.3 % de passagers).
La solution
Pour
y remédier, l’Office Fédéral des Routes (OFROU) a «accouché» d’une
nouvelle loi, le permis à l’essai, ou permis en deux phases. Celui-ci
est destiné aux jeunes nés après le 1er décembre 1987, ou à toute
personne n’ayant pas déposé de demande de permis d’élève conducteur, -
que l’on obtient en passant l’examen théorique -, avant le 1er décembre
2005. En fait, vous êtes en majorité concernés par le nouveau permis,
chers collégiens.
« Mais alors qu’est ce que c’est ? » me
demanderez-vous. Patience, j’y arrive. Tout se passe comme au bon vieux
tant : on prend ses cours, on révise, on passe l’examen théorique, on
colle alors un joli « L » à l’arrière de sa voiture, - qui nous donne
le droit de circuler -, on prend des leçons de conduite, et finalement,
on passe l’examen pratique. Mais là, on arrive à La Différence. Cette
fois, vous n’obtiendrez pas un permis illimité, comme vos parents ou
vos amis plus âgés, mais seulement un permis « à l’essai » valable… 3
ans. Et oui, car pendant trois ans, vous serez surveillés. Je ne veux
pas dire que des voitures noires vous suivront partout ou vous irez,
mais simplement que des mesures seront prises si vous ne respectez pas
le code de la route : la durée de votre permis provisoire sera
prolongée d’un an si vous commettez une infraction moyennement grave et
le permis vous sera même ôté si vous commettez une infraction dite
grave, ou deux moyennement graves. Et là, il faudra tout recommencer :
la théorie, les cours, la pratique…et tout repayer.
Parce que
finalement, même un vrai danger public pouvait, par chance, ne pas
faire de « gaffe » pendant l’examen pratique, et se défouler après.
Mais surveillé pendant trois ans, c’est différent. Ce permis devrait
donc réduire le nombre d’accidents, puisqu’il requiert une meilleure
maîtrise du véhicule.
Un geste pour l’environnement
Pendant
ces trois ans d’essai, 2 journées de cours de 8 heures chacune devront
être suivies : durant la première, on vous apprendra à mieux maîtriser
votre voiture. En fait, on vous fera un petit exposé de physique sur
les réactions de la voiture suivant les situations (déplacement de la
masse de la voiture dans les virages, en accélération ou en freinage,
etc.). Cette première journée de cours a lieu dans les premiers six
mois suivant l’obtention du permis provisoire.
La deuxième journée
sera destinée à sensibiliser les jeunes conducteurs aux problèmes de
l’environnement, et à leur montrer comment on peut rouler en polluant
moins. Ainsi, on vous expliquera qu’en adoptant une « éco conduite »,
c’est-à-dire en roulant moins vite, en changeant moins fréquemment de
vitesse, en ayant une conduite moins agressive, vous pourrez réduire
singulièrement votre consommation d’essence (jusqu’à 3 litres au 100
km), donc polluer moins, et, par la même occasion, alléger le coût du
plein. Ce qui constitue la deuxième raison de cette nouvelle loi :
c’est l’un des gestes de la Suisse pour l’environnement. Car on sait
que chaque année le nombre de nouveaux conducteurs augmente énormément,
et, par la même occasion, les gaz à effet de serre. La deuxième journée
de cours doit être suivie avant l’échéance des trois ans. Et gare à
vous ! Voilà la deuxième possibilité que l’on ait de vous enlever le
permis : ne dépassez pas l’échéance des trois ans !
Une loi qui présente des défauts
Un
problème évident se manifeste : le permis coûte trop cher, obligeant en
quelque sorte les élèves conducteurs à sacrifier leur nombre de cours
de conduite pour des questions de budget. Il faudra en effet ajouter
600 à 800 CHF pour les deux journées de cours, aux 3’000 CHF que vous
deviez déjà débourser pour votre permis.
Selon Alain Wyss, moniteur
dans l’auto école Amel, en voulant réduire leur nombre d’heures de
cours, les gens roulent beaucoup plus avec leurs parents ou leurs amis
qu’avec des moniteurs. Ils arrivent ensuite après 4 mois (ou plus) de
conduite auprès des auto-écoles pour vérifier, en quelques sortes,
leurs aptitudes. Ce qui, selon M. Wyss, est très mauvais : « on apprend
à courir alors qu’on ne sait pas encore marcher ». Les
élèves-conducteurs prennent en effet plein de mauvaises habitudes,
transmises de père en fils depuis des générations. Il faudra « une
vingtaine d’heures » pour corriger et éliminer cet héritage, alors
qu’il en aurait suffit d’une dizaine pour apprendre tous les bons
réflexes dès le début, en effectuant donc ces premiers « pas » avec un
moniteur. Et comme tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir une
vingtaine d’heures de cours pour corriger leurs mauvaises habitudes,
les jeunes automobilistes sont globalement moins bien formés qu’avant.
Mais
le coût excessif du permis amène un deuxième problème : le permis n’est
maintenant plus à la hauteur de toutes les bourses. Ce qui n’empêchera
pas les gens de rouler en voiture : on sait déjà que plus de 33’000
personnes rouleraient sans permis en Suisse, qu’elles ne l’aient jamais
eu ou qu’elles se le soient fait retirer, - nombre qui pourrait encore
augmenter, avec de tels prix !
On en vient donc à se demander s’il
est réellement utile que le permis soit aussi cher, mais je crois que
la réponse à cette question n’est pas près de nous être donnée…
Jihel
l’argent en plus ! » « Ça sert à rien ! » Voila ce que l’on me répond
quand je demande aux gens ce qu’ils pensent du fameux nouveaux permis,
valable depuis décembre 2005. Je vais tenter d’éclaircir le sujet. Il
serait tout de même alarmant qu’une nouvelle loi soit instaurée sans
réellement avoir d’utilité.
Des chiffres qui tuent
Vous
connaissez certainement tous l’expression « boire ou conduire ». Tous,
mais vous ne la respectez pas forcément. Les chiffres sont clairs :
selon l’Office Fédéral des Statistiques (OFS), 38 morts, - dont 8
passagers -, sur 162 dans des accidents de voiture en 2007 étaient des
jeunes âgés de 18 à 24 ans c’est-à-dire 23.5 %. Et dans les accidents
dus à l’alcool, ils sont 15 sur 58 morts, soit 25.9 %. Ce qui nous fait
une belle part du gâteau ! Vous me direz que cela ne représente qu’un
quart des victimes, et vous aurez raison. Mais il ne faut pas oublier
que l’on considère une tranche d’âge de 6 ans seulement, ce qui est
minuscule ! Imaginez vous : les conducteurs de voiture peuvent avoir
jusqu’à 70 ans, voire plus ! Les jeunes âgés de 18 à 24 ans devraient
donc former moins de 10 % des conducteurs, si l’on ne prend que l’âge
en compte. C’est également le cas pour le nombre de blessés dans les
accidents de voiture, qui s’élève à 22.5 % (dont 31.3 % de passagers).
La solution
Pour
y remédier, l’Office Fédéral des Routes (OFROU) a «accouché» d’une
nouvelle loi, le permis à l’essai, ou permis en deux phases. Celui-ci
est destiné aux jeunes nés après le 1er décembre 1987, ou à toute
personne n’ayant pas déposé de demande de permis d’élève conducteur, -
que l’on obtient en passant l’examen théorique -, avant le 1er décembre
2005. En fait, vous êtes en majorité concernés par le nouveau permis,
chers collégiens.
« Mais alors qu’est ce que c’est ? » me
demanderez-vous. Patience, j’y arrive. Tout se passe comme au bon vieux
tant : on prend ses cours, on révise, on passe l’examen théorique, on
colle alors un joli « L » à l’arrière de sa voiture, - qui nous donne
le droit de circuler -, on prend des leçons de conduite, et finalement,
on passe l’examen pratique. Mais là, on arrive à La Différence. Cette
fois, vous n’obtiendrez pas un permis illimité, comme vos parents ou
vos amis plus âgés, mais seulement un permis « à l’essai » valable… 3
ans. Et oui, car pendant trois ans, vous serez surveillés. Je ne veux
pas dire que des voitures noires vous suivront partout ou vous irez,
mais simplement que des mesures seront prises si vous ne respectez pas
le code de la route : la durée de votre permis provisoire sera
prolongée d’un an si vous commettez une infraction moyennement grave et
le permis vous sera même ôté si vous commettez une infraction dite
grave, ou deux moyennement graves. Et là, il faudra tout recommencer :
la théorie, les cours, la pratique…et tout repayer.
Parce que
finalement, même un vrai danger public pouvait, par chance, ne pas
faire de « gaffe » pendant l’examen pratique, et se défouler après.
Mais surveillé pendant trois ans, c’est différent. Ce permis devrait
donc réduire le nombre d’accidents, puisqu’il requiert une meilleure
maîtrise du véhicule.
Un geste pour l’environnement
Pendant
ces trois ans d’essai, 2 journées de cours de 8 heures chacune devront
être suivies : durant la première, on vous apprendra à mieux maîtriser
votre voiture. En fait, on vous fera un petit exposé de physique sur
les réactions de la voiture suivant les situations (déplacement de la
masse de la voiture dans les virages, en accélération ou en freinage,
etc.). Cette première journée de cours a lieu dans les premiers six
mois suivant l’obtention du permis provisoire.
La deuxième journée
sera destinée à sensibiliser les jeunes conducteurs aux problèmes de
l’environnement, et à leur montrer comment on peut rouler en polluant
moins. Ainsi, on vous expliquera qu’en adoptant une « éco conduite »,
c’est-à-dire en roulant moins vite, en changeant moins fréquemment de
vitesse, en ayant une conduite moins agressive, vous pourrez réduire
singulièrement votre consommation d’essence (jusqu’à 3 litres au 100
km), donc polluer moins, et, par la même occasion, alléger le coût du
plein. Ce qui constitue la deuxième raison de cette nouvelle loi :
c’est l’un des gestes de la Suisse pour l’environnement. Car on sait
que chaque année le nombre de nouveaux conducteurs augmente énormément,
et, par la même occasion, les gaz à effet de serre. La deuxième journée
de cours doit être suivie avant l’échéance des trois ans. Et gare à
vous ! Voilà la deuxième possibilité que l’on ait de vous enlever le
permis : ne dépassez pas l’échéance des trois ans !
Une loi qui présente des défauts
Un
problème évident se manifeste : le permis coûte trop cher, obligeant en
quelque sorte les élèves conducteurs à sacrifier leur nombre de cours
de conduite pour des questions de budget. Il faudra en effet ajouter
600 à 800 CHF pour les deux journées de cours, aux 3’000 CHF que vous
deviez déjà débourser pour votre permis.
Selon Alain Wyss, moniteur
dans l’auto école Amel, en voulant réduire leur nombre d’heures de
cours, les gens roulent beaucoup plus avec leurs parents ou leurs amis
qu’avec des moniteurs. Ils arrivent ensuite après 4 mois (ou plus) de
conduite auprès des auto-écoles pour vérifier, en quelques sortes,
leurs aptitudes. Ce qui, selon M. Wyss, est très mauvais : « on apprend
à courir alors qu’on ne sait pas encore marcher ». Les
élèves-conducteurs prennent en effet plein de mauvaises habitudes,
transmises de père en fils depuis des générations. Il faudra « une
vingtaine d’heures » pour corriger et éliminer cet héritage, alors
qu’il en aurait suffit d’une dizaine pour apprendre tous les bons
réflexes dès le début, en effectuant donc ces premiers « pas » avec un
moniteur. Et comme tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir une
vingtaine d’heures de cours pour corriger leurs mauvaises habitudes,
les jeunes automobilistes sont globalement moins bien formés qu’avant.
Mais
le coût excessif du permis amène un deuxième problème : le permis n’est
maintenant plus à la hauteur de toutes les bourses. Ce qui n’empêchera
pas les gens de rouler en voiture : on sait déjà que plus de 33’000
personnes rouleraient sans permis en Suisse, qu’elles ne l’aient jamais
eu ou qu’elles se le soient fait retirer, - nombre qui pourrait encore
augmenter, avec de tels prix !
On en vient donc à se demander s’il
est réellement utile que le permis soit aussi cher, mais je crois que
la réponse à cette question n’est pas près de nous être donnée…
Jihel
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